Tisha BeAv, le 9 du mois hébraïque d'Av, est une journée commémorative de jeûne et de jeûne dans le judaïsme. Cette date est considérée comme la plus triste du calendrier juif à cause des nombreux désastres qui seraient survenus à ce moment-là. Le plus significatif de ces événements est la destruction des deux Temples de Jérusalem, le premier par les Babyloniens en 586 av. J.-C. et le second par les Romains en 70 ap. J.-C.
Selon la tradition, une série d’autres calamités se sont également produites le 9 d'Av, y compris l'exil des Juifs d'Espagne en 1492 et la déclaration de la Première Guerre mondiale, qui a eu un impact désastreux sur les communautés juives d'Europe. C'est un jour qui symbolise le chagrin collectif du peuple juif et sa résilience face aux épreuves de l'histoire.
Le jeûne commence au coucher du soleil la veille de Tisha BeAv et dure jusqu'au lendemain soir, faisant de Tisha BeAv l'un des deux jeûnes de 25 heures dans le judaïsme, l’autre étant Yom Kippour. Contrairement à Yom Kippour, où le jeûne est un acte d'expiation, le jeûne de Tisha BeAv est une expression de deuil et de lamentation.
Les pratiques de deuil pour Tisha BeAv comprennent l'abstention de plaisirs tels que le bain, le port de cuir, l'application de lotions ou de parfums, et les relations conjugales. Les fidèles s'abstiennent également d'étudier la Torah, sauf pour les parties liées au deuil et à la destruction, car l'étude de la Torah est considérée comme une activité joyeuse.
Les services religieux pour Tisha BeAv sont marqués par des prières et des lectures spéciales. Le livre des Lamentations, qui dépeint la destruction de Jérusalem par les Babyloniens, est lu dans les synagogues. Les prières et les lamentations (kinot) récitées pendant le service expriment le deuil pour la perte du Temple et la souffrance du peuple juif à travers les siècles.
La synagogue est plongée dans l'obscurité, éclairée seulement par quelques bougies, et les participants s'assoient par terre ou sur de bas sièges, une posture traditionnelle de deuil. Le chant des kinot est souvent plaintif et mélancolique, reflétant la solennité de la journée.
Tisha BeAv n'est pas seulement un jour de tristesse; il est également considéré comme un moment propice pour la réflexion sur les fautes personnelles et collectives qui, selon la tradition juive, ont contribué à la perte spirituelle symbolisée par la destruction du Temple. C'est un temps pour contempler les causes de la discorde et de l'exil, et pour chercher des voies de réconciliation et d'amélioration morale.
Malgré le chagrin, Tisha BeAv porte en lui un message d'espoir. La période qui suit Tisha BeAv mène aux Hautes Fêtes juives de Rosh Hashana et Yom Kippour, un temps de renouveau et de pardon. Ainsi, Tisha BeAv est à la fois un sommet de deuil et le point de départ pour un avenir de rédemption et de paix, anticipant un temps où la foi et la persévérance conduiront à la reconstruction et au renouvellement.
Tisha BeAv, le 9e jour du mois hébraïque d'Av, est une journée de deuil qui commémore plusieurs catastrophes survenues dans l'histoire juive, principalement la destruction des deux Temples de Jérusalem. C'est le point culminant d'une période de trois semaines de deuil, commençant avec le jeûne du 17e jour de Tamouz, marquant le début du siège de Jérusalem par les Babyloniens.
Sur le plan religieux, Tisha BeAv est observé par un jeûne de 25 heures et par d'autres formes d'abstinence, comme se priver de bains pour le plaisir, de porter des chaussures en cuir, et de s'engager dans des études de Torah qui ne concernent pas le deuil ou la destruction. Les services de prière dans les synagogues sont marqués par la lecture du livre des Lamentations (Eikha), qui dépeint la destruction de Jérusalem, et souvent par la récitation de kinot, des élégies liturgiques.
Dans la vie quotidienne, ce jour est observé dans un esprit de recueillement et de sobriété. Les activités joyeuses sont évitées; les télévisions et la musique sont souvent éteintes, et les réunions sociales sont limitées. Les repas avant le début du jeûne et pour le rompre sont simples et reflètent la nature sombre de la journée. Dans les communautés juives, il n'est pas rare de voir les gens assis sur de basses chaises ou sur le sol, une tradition lors du deuil.
Tisha BeAv sert également de rappel de la résilience et de la continuité du peuple juif malgré les épreuves et les persécutions. Bien qu'il s'agisse d'une journée de tristesse, elle contient en elle une lueur d'espoir, car la tradition enseigne que le Messie naîtra à Tisha BeAv. La journée finit donc sur une note d'espérance, avec le désir d'un avenir meilleur et la reconstruction. C'est une journée qui souligne l'importance de se souvenir du passé tout en regardant vers l'avenir.